jeudi 14 janvier 2010

De la condition masculine moderne ( je suis misanthrope, pas misogyne 3/3 )


Avec tout ce que j'ai pu baver sur les femmes d'aujourd'hui, j'aurai été injuste de ne pas médire aussi sur les hommes. Je vais vous faire une confidence : je comprends les femmes qui ont peu d'estime pour l'homme, en voici les raisons.

Pour commencer, nous ne sommes pas foutus de nous définir sans mettre en avant des qualités réelles ou supposées dont seraient dépourvues les femmes. Exemple emblématique, la force.

C'est bien connu, l'homme est fort, pas la femme. C'est bien connu.
Non mais franchement, combien d'hommes utilisent réellement ces muscles qu'ils pensent avoir ? Je ne parle pas des sportifs, de toutes façons ils se dopent. Les autres donc. Vous trouvez que le mâle moderne se montre si musclé que cela mérite de glorifier sa force ? Entre les valises à roulettes et les commandes sur internet pour se faire livrer à domicile, on peut pas dire qu'il en fasse la démonstration. Alors, même si cette qualité est "réelle" (comprendre, oui, en moyenne les hommes sont plus musclés que les femmes), elle est OBSOLÈTE. Pourtant, elle est parmi les premières qualités mises en avant par les hommes pour se définir. Pourquoi ? Simplement parce qu'elle est la plus facile à démontrer de celles qui le valorise face à la femme. Un bras de fer, et hop. Les hommes sont toujours fiers d'être reconnus pour cette force physique, même s'ils le nient. C'est hormonale. C'est aussi la preuve que le gagnant du bras de fer a un plus gros sexe. Enfin je crois. (un pénis ça ne se muscle pas, je sais, merci.)
Dans la même veine, il y a la vitesse. Mais en grosse fainéasse qu'il est, l'homme moderne ne cherche à le démontrer qu'au volant d'une voiture, c'est bien moins fatiguant. Bien plus stupide aussi, puisqu'il ne mesure plus la vitesse à laquelle ses jambes le portent mais au mieux son habilité à conduire, domaine dans lequel il veut se convaincre qu'il doit à la taille de son pénis la victoire - cf. les travaux de psychologie sur l'usage d'objets comme extension du dit pénis. Seulement dans les faits, cela lui fait surtout prendre des risques inconsidérés s'il veut affirmer sa suprématie sur le sexe faible. D'une part les femmes qui s'intéressent à la conduite sportive ne sont pas si facile à battre, d'autre part si l'on considère leur petit nombre elles sont même plutôt bonnes et n'ont pas à rougir d'être battu vu la quantité de postulants.
J'entends d'ici certains lecteurs qui râlent... Pourtant c'est mathématique. Prenez un dé (celui à 6 faces). Attribuons un résultat arbitraire de 5 à une femme, ce qui est déjà presque le maximum. Et bien il y n'y a qu'une chance sur six qu'un homme batte ce résultat muni d'un dé. Admettons qu'il y ait 20 hommes à s'intéresser à cela, et que chacun veuillent tenter sa chance s'il sait pouvoir faire un bon score, la probabilité qu'aucun ne puisse être le champion victorieux sur la faible femme est proche de zéro. C'est con ? pas plus que d'être fier d'être du même sexe que le gagnant en étant spectateur. (ce qui vaut pour les supporters sportifs au passage, et leur fierté d'appartenir à une ville, une nation). Non content d'apprécier des qualités obsolètes, l'homme est donc fier de s'affirmer à travers sa supériorité en général, et sur la femme en particulier. C'est tout à son honneur comme nous venons de le voir.
Au passage, je suis sûr que certaines personnes pourraient définir les femmes comme étant de bonnes cuisinières et ménagères (même si pour le coup, ça dépend des femmes), mais qu'il ne doit pas y avoir grand monde pour qualifier spontanément l'homme comme étant aussi apte en cuisine ou avec un balais que la femme. En même temps ce sont des qualités bien plus utiles, il risquerait d'avoir à les utiliser une fois en couple.*
*Couple hétéro, sans jugement de valeur. Pardon aux homos de ne pas les considérer ici, mais pour donner leur revanche aux femmes dans une guerre des sexes, le couple hétéro est plus pratique à manier ^^

Bien plus loufoque que la volonté de l'homme de se définir avec des qualités le valorisant sur la femme, sa capacité à perdre de génération en génération les qualités qu'il pouvait avoir au profit de défauts. Ainsi, l'homme est de moins en moins attentionné (ils ne l'étaient déjà pas tous, mais ils le sont encore moins), protecteur et capable de don de soi pour sa famille notamment. À la place, il devient brouillon, douillet, pleurnichard et plus lâche que ses ancêtres. Belle performance pour celui qui aime être le plus rapide.

... alors je ne sais pas pourquoi, mais je me sens fatigué d'être un homme d'un seul coup, et je vais m'arrêter lâchement dans mes digressions, pour aller me reposer. Au moins dans mes rêves, j'ai une grosse Mustang GT.

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