mercredi 17 novembre 2010

Dur réveil

Se réveiller un jour sans ses jambes. Voilà un peu la sensation que me provoque ma brutale prise de conscience de vieillir. Dois-je en tirer un constat pour autant ? Rien de moins sûr en fait. Possible aussi que cela soit vécu par tout le monde mais avec plus de pudeur. Mais la pudeur parfois fait défaut, lorsque l'on ressent trop vivement les choses.
Alors, comment est-ce possible de se réveiller de dix ans de vie comme s'il s'agissait de dix mois ?

La routine d'une vie simple, parfois triste parfois belle, le plus souvent pleine de trois fois rien. Fini le rythme effréné des années estudiantines passées à courir après le temps, et me voilà déjà dix ans plus tard. Rien de dramatique si ce n'est le sentiment de n'en avoir rien fait, même si ce n'est pas tout à fait exact. Mais ne pas avoir fait assez alors qu'il semble trop tard pour en profiter.
Demain, je serai peut-être à mon prochain réveil incapable de marcher alors que je voudrai courir.

mercredi 13 octobre 2010

Lhodolë III

C'est l'histoire de Lhodolë III, roi d'un paisible petit royaume, qui était caché aux yeux du monde par une grande forêt.
Un jour d'automne, un étranger vint. Un marchant semblait-il.
Le roi lui offrir l'hospitalité et un banquet fut donné, afin que tous puissent entendre les récits de cet homme. Toute la ville était présente, tant les visiteurs étaient rares.
Mais pendant la fête, le voyageur lança un sortilège qui pétrifia toute l'assemblée, à l'exception du roi. A Lhodolë, il ordonna de lui donner son trône, sans quoi il ne régnerait plus que sur un cimetière.
Le roi était furieux d'avoir été ainsi trompé, mais ne pouvait pas laisser ses sujets pétrifiés. Le perfide individu lui laissa le reste de la nuit pour réfléchir, et se retira dans les appartements royaux.
C'est alors qu'un garçon, rentra dans la ville. Il était allé se promener dans la forêt le matin même, et s'y étant attardé, il ne savait pas qu'un étranger était venu dans la journée. En arrivant sur la place du palais, il vit tous ces gens frappés par le maléfice.
Une heure durant, il chercha ses parents, et les trouva eux aussi transformés en statues. Il tomba à genoux, terrassé par le malheur. Toute la nuit durant, il pleura aux pieds de ses parents, et au petit matin, mourut de chagrin. Alors que la vie venait de le quitter, son corps se mit à rayonner d'une blanche clarté, jusqu'à n'être plus qu'une lumière aveuglante. Le roi qui était toujours sur son trône, se cacha le visage pour ne pas perdre la vue. Lorsqu'il put ouvrir ses yeux, le sortilège avait disparu, et les villageois revenaient à la vie. Les parents du jeune garçon, virent alors le corps sans vie de leur enfant, et toute la ville pleura avec eux.
Le roi leur jura alors que ce crime ne resterait pas impuni. Il courut chercher le coupable, l'épée au clair, et lui trancha la tête dans son sommeil. Puis Lhodolë alla creuser une tombe pour le jeune garçon, et l'y enterra avec la couronne.
Afin que plus jamais une telle chose ne se produise, le roi fonda un ordre de chevaliers.
Il lui donna le nom de Belthil, "éclat divin". Il laissa le trône à son fils, puis partit sur les routes avec une partie de ses chevaliers, pour combattre les ténèbres. Les autres devaient protéger la ville, et former de nouveaux chevaliers.
Lhodolë mourut quelques années plus tard, dans une bataille, mais l'ordre existe toujours, et livre encore bataille pour défendre la lumière.

La boîte de l'oubli

Une jeune elfe, venait de perdre son époux ainsi que leur enfant dans un pillage. Des brigands avaient incendié son village, massacrer ses habitants. Ils la laissèrent pour morte après lui avoir fait subir les pires choses. Elle était là, les bras en croix, allongée dans les cendres.
C'est alors qu'elle entendit la voix d'une femme, douce comme une caresse :
"Jamais les dieux n'auraient dû laisser pareil drame se jouer. Je ne puis te rendre les tiens, mais je peux te rendre ta vie.
Prends la branche la plus tendre d'un cerisier, et tailles dans ce bois un simple cube. Avant qu'il ne sèche, tu déposeras dessus de la rosée, et les larmes d'un être béni, libre de tout mal. Voici les miennes, car elles ont ce pouvoir dit-on…
Une foi tout cela fait, chacune de tes larmes qui tombera sur le cube, emmènera avec elle le terrible souvenir. Ainsi tu pourras continuer à vivre."
La jeune femme se redressa, et trouva dans sa main une petite fiole contenant un liquide plus transparent que la plus pure des eaux de montagnes.
Elle alla cherche le cerisier, y tailla un cube dans la branche la plus tendre. Elle attendit le matin, et le baigna dans la rosée. Puis elle ouvrit la fiole, et versa les larmes qu'elle contenait sur la boite d'oubli.
Pendant quelques instant, elle crut ne plus avoir de larmes à verser, tant elle avait pleuré ces derniers jours. Mais la douleur était très forte, et une larme coula sur sa joue. Elle la recueillit dans sa main, et la déposa sur le cube de bois.
Ses yeux se révulsèrent alors, et elle fut prise de convulsions. Elle hurla toutes ses peines, alors que la larme disparaissait dans la boîte. Puis elle s'évanouit. A son réveille, elle ramassa machinalement le cube, et se releva. Elle avait oublié ses souffrances, le pillage et sa famille morte. Elle avait de nouveau le cœur léger, et partit sur la route continuer sa vie.

Le gardien de l'entre deux

En un temps oublié, un jeune barde qui convoitait la puissance des mages, perdit son âme dans sa ténébreuse quête. Les dieux l'exilèrent dans une forêt située entre deux mondes, en lui disant ces mots :
"Ta jeune vie, aussi courte qu'elle soit, n'est qu'une suite d'atrocités depuis que tu cherches à faire tiennes les puissances noires.
Nous t'exilons en un lieux où tu pourras te confronter à ceux qui, comme toi, se sont laissés ronger par les ténèbres.
Pendant ton repentir, tu seras le gardien d'une forêt sans vie, perdue entre deux mondes. Tu devras en défendre la sortie, et seuls les cœurs purs tu laisseras passer, sans jamais pouvoir les suivre.
Maintenant te voilà l'immortel que tu désirais devenir, et tu as l'éternité pour penser à tes actes."

jeudi 21 janvier 2010

La libellule et le papillon

Deux frères se promenaient dans une forêt. Le plus jeune était toujours en train de courir, le plus vieux voulant toujours lui faire des misères.
Ce jour là, ils se perdirent et furent séparés.
Le plus jeune pris peur, il entendait encore la voix de son tyran qui le pourchassait, et s'enfonça plus encore pour se cacher dans la végétation. Le méchant grand frère ne pensait qu'à la punition qu'il allait lui donner pour l'avoir obliger à courir, et lui faisait savoir en criant sa colère. Bientôt il comprit que son frère lui avait échappé, et voulant rentrer, il s'aperçut qu'il était perdu.
Le plus jeune quant à lui, n'entendant plus son tortionnaire de frère, sortit du buisson où il avait trouvé refuge. Attiré par le bruit clair d'un court d'eau, il alla y étancher sa soif. Alors qu'il était penché là, à contempler le ruisseau, une libellule vient se poser sur un rocher juste à coté de lui. Il n'osait la toucher, de peur de lui faire peur et qu'elle parte, le laissant seul dans cette forêt. Il ne pouvait détacher son regard des reflets dorés projetés par l'insecte.
Pendant ce temps, son grand frère tachait de retrouver le sentier qui l'avait conduit là. Il était furieux, comment son imbécile de frère avait pu lui faire cela se disait-il. Car il en était responsable aux yeux de ses parents, et savait qu'une punition l'attendait à son retour. Plutôt que de rebrousser chemin pour le chercher, son esprit tortueux lui souffla bien vite qu'il avait pris la bonne décision. Il n'aurait plus à supporter son frère dans ses promenades. Il marchait lentement, un sourire mauvais aux lèvres. Son regard fut soudain plus cruel encore : il venait de voir un merveilleux papillon sur une fleur à quelques mètres de lui.
Son petit frère de son coté, venait de se lever. La libellule ayant repris son vol le long du ruisseau, il la suivait ne pouvant se résoudre à la voir partir. Après une petite trotte derrière l'insecte, il reconnut un des sentiers qu'il empruntait chaque jour pour l'école, et rentra bien vite chez lui raconter sa merveilleuse rencontre à sa mère.
Le grand frère, lui, s'était approché du papillon pour le toucher. A peine eut-il effleuré les ailes que leurs jolis motifs s'effacèrent. Pensant que le papillon avait fait cela pour se moquer de lui, il abattit sa vilaine main sur lui pour se venger. Le papillon voulut s'envoler, mais ses ailes avaient été grandement endommagées par le garnement et il ne put éviter le coup.
Son frère venant de raconter ses infortunes et la belle libellule, les parents partirent à la recherche du méchant garçon mais ne le trouvèrent point, ni ce jour là, ni les suivants.
Il ère encore dit-on, dans les bois et les forêts, à la recherche d'une victime à martyriser. C'est sans doute pour cette raison, que les petits elfes sont sages et aiment la nature. Ils savent qu'elle les protégera temps qu'ils la respecteront comme leur mère, et mangeront leur soupe bien gentiment avant d'aller se coucher.

Tranche de vie



Courant après mon éditorialiste tel un chef de rédaction, et devant sa bonne volonté mais son manque de temps, m'est venue une idée dont je vais vous livrer la genèse.
(note : sur msn je suis ici avec mon pseudo "pro", missChou)

(14:09:00) missChou: \o/
(14:09:30) missChou: tu penses pouvoir écrire cet aprem l'édito cachée dans les wc hommes
(14:09:37) anonyme1: aucune chance
(14:09:38) missChou: si si clara, un bon génie me l'a dit
(14:09:38) anonyme1: XD
(14:09:39) missChou: ^^
(14:09:53) missChou: tu peux pas refuser, tu as le temps de FB
(14:09:59) missChou: et je t'appelle clara
(14:10:09) missChou: donc, pas d'échappatoire
(14:10:11) anonyme1: j'ai peur que ça ne suffise pas :3
(14:10:25) missChou: le temps de faire un gros caca
(14:10:31) missChou: tu tapotes
(14:10:35) missChou: \o/
(14:11:09) missChou: c'est super classe comme concept d'écriture rapide
(14:11:20) missChou: la rédaction chronométrée
(14:11:44) missChou: tu dois finir ton papier avant de prendre la première feuille
(14:11:57) missChou: top choupinou comme idée

Depuis cette dernière phrase de ma part, je suis sans nouvelle de mon éditorialiste. Je crois que je vais devoir aller vérifier si elle se cache dans les toilettes hommes... En principe quand je l'appelle par son prénom elle est beaucoup plus câline et docile.


Petit explicatif concernant les codes dignes de sociétés secrètes que vous voyez dans cette conversation.

\o/ : représentation de la tête d'une personne avec les bras levés. "youpi" "joie" "ola"...
XD : dessin d'un large sourire les yeux pliés de rire... si c'est possible, penchez votre tête à gauche vous verrez.
^^ : version asiatique du smile :) occidental. Notez que les smiles asiatiques se lisent sans pencher la tête du fait qu'ils sont de l'autre coté de la Terre et se retrouvent donc dans le bon sens.
FB : abréviation de Facebook.
:3 : version goupil malicieux (regardant une poule ou filant avec) du smile :)
faire un gros caca : ne cherchez pas, il n'y a aucun code. De même, je parlais bien des wc mecs et du pq.

Je sais, la vie trépidante des bloggeurs est pleine de strass et de paillettes.

mercredi 20 janvier 2010

Les produits laitiers, nos amis pour la vie.

Permettez-moi en introduction à ce billet d'humeur, de citer un de mes posts en réponse à une blogueuse :

[...]
Pour ce qui est du bio... hum comment dire. C'est du marketing selon moi. Du moins en l'état des choses. D'une part le label est créé par les industriels, d'autre part pour l'avoir l'une des principales conditions n'est pas qu'il n'y est pas de produits chimiques, mais pas plus d'un certain pourcentage. Hors, l'eau est un produit naturel. Résultat pour faire du bio, le premier moyen utiliser par l'industrie est d'augmenter le pourcentage de flotte. Domaine le plus touché : la cosmétique. Mais sur le même principe l'alimentaire, avec des produits qui ne sont pas forcément de meilleures qualités puisqu'il ne s'agit pas de monter la quantité de produits nobles mais de ceux qui sont de base bio sans coût accru.
De toutes façons, le bio pour les aliments préparés, du plat à réchauffer au gâteau du goûter, c'est de la fumisterie. :)
... faire du bio, du vrai, c'est revenir à une société paysanne avec les femmes qui consacrent 80% de leur temps à la préparation des repas et 20% du reste aux gamins, pendant que les maris seront aux champs et avec les vaches.
... alala le pouvoir de la presse féminine aux mains de leurs annonceurs publicitaires. Quel bonheur que de se payer le plus cher, petit bout de paradis garanti... ;)

Bien. Ceci étant relaté, élargissons à un point plus sournois.


Les produits laitiers.

Depuis plusieurs décennies à périodes régulières, l'état se fait fort de nous rappeler que "les produits laitiers sont nos amis pour la vie" et préconise la consommation de plusieurs laitages par jour.


Or, comme de par hasard, il se trouve que nous sommes dans un pays producteur de lait, où cette denrée est en surabondance.
Y aurait-il un lien ? Non, je vais pas vous faire la théorie du complot. Mais lorsque l'état aime à prendre comme conseillers des chercheurs universitaires qui sont tout naturellement des pointures dans leur domaine, à ce point qu'ils travaillent pour les laboratoires industriels, on est en droit de se poser la question du lobbying non ?

Or donc, il se trouve qu'il y a quelques années a été avancé que le lait ne convenait pas forcément à notre organisme. Notre digestion du lait de vache (pour faire rapide et n'évoquer que celui principalement consommé) est connue pour être lente et difficile, voir allergène et source de problèmes mineurs et divers dans certains cas pas si isolés que cela.
Mais qu'importe, l'industriel agroalimentaire à la parade : le lait appauvrit en lactose et à l'étiquette de prix gonflée. Après l'avoir écrémé et enrichi en vitamine, voilà qu'on retire le lait du lait si je puis dire. Dans le même temps, il se retrouve avec de l'huile ajouté pour ses bienfaits. Très bien. Et pour ceux qui le suspectent d'être chimique et restent vigilants, pas de problème avec le lait bio. Là, c'est sûr ce label 100% issu de groupes agroalimentaire, c'est du naturel.

On va couper la télé et arrêter de dire des conneries. Le lait vendu est un produit transformé.
La cacophonie publicitaire s'étant tue, examinons le reste du monde, et celui-ci consomme-t-il autant de lait que nous ? Non, cela va de soi. Il ne dispose du reste pas d'autant de lait par habitant que les occidentaux en général et le français en particulier. La santé de ces braves gens s'en trouve-t-elle altérée ? Puisque nous devons être vigilants sur la quantité de lait que nous absorbons (cf la pub), on comprend d'évidence que les pays pauvres et / ou non producteurs de lait courent un risque sanitaire. Est-ce le cas ?

Il se trouve que l'ostéoporose est pratiquement absente de pays comme le Japon, où les produits laitiers ne sont pas des aliments quotidiens. Et il en va de même pour le reste de l'Asie et de pas mal d'autres endroits du monde. Après étude de chercheurs indépendants non rémunérés à plein temps ou comme consultants par l'industrie laitière, il apparait que si le calcium est indispensable pour avoir des os solides dans la première partie de notre vie (en gros durant notre croissance), il épuise les ressources de notre corps avec lesquelles il s'associe. Ces ressources présentes à la naissance dans notre corps, nous n'en disposons pas d'une quantité infinie. À mesure que le temps passe à surconsommer du lait, nous les utilisons alors que nos os sont déjà en bonne santé. Résultat, avec l'âge l'apport de calcium perd de son efficacité et les os de disposent plus des molécules qui lui sont indispensables. Paf : Ostéoporose.

Je vous l'ai faite courte et sans détails scientifiques, mais si vous en doutez encore je vous invite à questionner Google où vous trouverez des liens comme celui-ci, article bien plus sérieux que le mien :

Ce qui me ramène au bio, aux ogm, aux produits enrichis, et à toutes ces conneries que les industriels se font forts de nous vendre et à l'état qui est bien content d'avoir des produits à valeur ajouté à taxer. Qu'importe si l'argent du consommateur contribuable y passe.

... faut vraiment être CON pour envisager qu'en demandant à un poissonnier si son poisson est frais qu'il va vous dire d'aller cher le boucher s'il a des doutes sur la fraîcheur ! Du reste le boucher hésite pas sur la ré-emballe ou les viandes marinées lorsque la date est passée.

Au passage, on vient de nous refaire le coup avec les vaccins de la grippe. Campagne d'information "vous voyez on s'occupe de tous" lui faisant perdre beaucoup de NOTRE argent dans l'achat massif de doses, d'un produit qui au passage, ne pouvant être fabriqué en aussi grande quantité dans des conditions normales, a reçu des produits bonus qui accroissent l'efficacité du virus dans sa composition pour que le corps apprenne à se défendre... produits bonus qui sont allergènes et provoquent potentiellement des effets secondaires graves voir mortels. D'autres pays ont répertorié des morts suspectes chez des personnes saines dans les jours suivant l'injection du vaccin. Mais ça, c'est secondaire puisque ça fera toujours moins de morts que ceux de la grippe... sauf que, cette putain de grippe elle n'a pas fait autant de morts que les prédictions alarmistes du gouvernement. Tant mieux. Et tant mieux aussi que les vaccins n'aient pas été tous utilisés. Y a plus qu'à les revendre. So simple. OSEF au passage que ces vaccins soient pas top top. Vendons. Et faisons oublier les dépenses. Tiens, pourquoi ne pas reparler des difficultés des vignerons ? Le vin est bon pour la santé. C'est bien pour cela qu'il ne subit pas tout à fait le même traitement législatif que les autres alcools. Non ? ...où alors ce serait aussi parce que la France en est un grand producteur ? Nan... pas possible on se serait encore fait entuber, le vin serait aussi nocif que les autres alcools pour la santé (cancer, sécurité routière..) ? ... mmm ça me fait penser au tabac, qui en bonne manne financière est taxée et non interdit. Faut penser à ces pauvres buralistes c'est leur gagne pain en plus.

Les politiques sont très prévenants vous le voyez. Pour notre plus grand bien, leurs manies ne risquent pas de changer puisque nos impôts et taxes leur payent appartements (palme d'or à M. Gaymard) et "indemnités", ce faisant qu'ils sont majoritairement du même milieu d'élites que les capitaines d'industries.

Pour conclure, parce que ce que je vais être accusé de faire de la sinistrose : non ce n'est pas un complot, c'est juste de l'enculade.

dimanche 17 janvier 2010

Être père d'une fille.

Être le père d'une fille est quelque chose de merveilleux. Bien plus que d'un garçon je crois, cependant je ne suis pas sûr puisque j'ai une fille mais pas de garçon. Mais concentrons-nous sur ce qui est, et non sur ce qui n'est pas. Pour un père donc, avoir une fille c'est merveilleux. Pour qu'il en reste ainsi, il y a des choses à savoir, à accepter, et des sacrifices à faire.

Pour commencer, être père, c'est ne pas être la mère. Ça à l'air bête dit comme cela, c'est pourtant lourd de conséquences dès le départ.
- 9 mois de retard sur la mère. On peut toujours chipoter, mais porter l'enfant ou non, ce n'est pas neutre. Les femmes elles-mêmes le disent souvent : monsieur est devenu père le jour de la naissance de son enfant. Pas celui où vous lui avez brandi le test de grossesse.
- ne pas allaiter. Non, donner le sein et le biberon ce n'est pas tout à fait la même chose. Y a pas à tortiller. Même si madame est capable de prétendre le contraire pour se faire aider dès le départ sur ce point en choisissant de ne pas donner le sein. (oui je suis traumatisé de ne pas avoir été allaité, ce qui a participé à mon manque de confiance en moi et nourrit ma rancœur et je vous emmerde).
- par les temps qui courent, certains gestes d'affections venus du père peuvent prêter à confusion, tels que caresses ou baisers, problème qui ne se pose pas venant de la mère.

Alors la bonne nouvelle, c'est que le père échappe à la confrontation mère fille pour peu qu'il prenne soin de ne pas s'y impliquer, et fait abstraction du bruit, surtout pendant la crise d'adolescence.
En revanche la mauvaise, c'est que sa femme lui reprochera de se faire mener par le bout du nez par leur progéniture. Avec un peu de chance, cette réflexion  sera une simple taquinerie, mais avec le temps et les confrontations mère fille, les piques deviendront plus cinglantes.


Ensuite, être le père d'une fille, c'est de ne pas trop savoir que penser de l'apparition sur la corde à linge de ces soutiens gorges blancs et parfois colorés qui ne sont manifestement pas à madame. Pourquoi les exhiber ? Sans doute les voisins ont-ils besoin de savoir que votre bébé devient une femme ? Du reste votre épouse n'a pas manqué sur le coin de l'oreiller de vous annoncer qu'elle a eu ses premières règles. J'en ai froid dans le dos et nous comprenons tous ce que cela signifie :

Les petits copains.
Voilà quelque chose de joyeux.
En tant que père, vous SAVEZ que les hommes sont des hommes, et ce d'autant plus que leur taux de testostérone explose.
Conseil : Suggérez à sa mère de placer un baby phone dans sa chambre. Vous savez ce que vous refusiez d'acheter, mais qu'elle a malgré tout introduit chez vous il y a quatorze ans, puis remisé à la cave non sans en avoir fait profiter ses amies. Attention, il convient de prévenir la petite. "Si tu l'éteins, je déboule". Pendant ce temps en bon père, il faudra briefer le copain d'homme à homme que s'il la touche il aura les genoux pétés.
Une fois la séparation venu, car c'est bien connu, les histoires d'amours finissent mal, surtout à cet âge, vous pourrez vous faire une joie de laisser le numéro  de portable de l'ex dans les WC hommes d'une aire d'autoroute.

Le mariage.
Là, ça se complique. Impossible de procéder comme avec les autres don juan. Vous avez échoué à en faire une lesbienne et ce gros porc qui essaye d'être votre copain va avoir le droit de lui ôter sa virginité. Oui, le père vit dans le déni : sa fille chérie est pure et vierge.
Quoi qu'il en soit, à tout malheur bonheur est bon, elle portera votre petit fils.

Parce que cette fois ce sera un garçon, il le faut. Vous avez retenu la leçon. (sans parler que grâce à lui vos gênes de mâle vous survivront).


Demain nous verrons en quoi le don de soi aux œuvres caritatives et l'aide désintéressée de notre prochain constituent une seule et même forme d'escroquerie intellectuelle que l'on se fait à soi-même.

vendredi 15 janvier 2010

Closed Office


Pour le premier texte du genre, je préfère vous le rappeler, histoire de ne pas vous prendre en traitre : l'avertissement affiché avant d'entrer sur le blog n'est pas là pour rien.


Bien habillés, ils avaient prévu d'aller manger avec une amie entre midi et deux et passeraient la chercher à son bureau. Leur amie n'était pas là, mais une stagiaire les prévint qu'elle allait revenir et qu'ils pouvaient l'attendre dans son bureau et précisa afin qu'ils ne s'inquiètent pas qu'elle-même partait déjà manger.

Ils entrèrent donc dans le bureau désert et madame retira son manteau trop chaud pour le bureau climatisé. Elle portait dessous une élégante veste assortie avec une jupe assez stricte et une chemise blanche sans fioriture : "j'ai un entretien dans l'après midi" avait-elle expliqué, "cela ne te dérange pas si je me prépare déjà ?" Sans y penser il avait répondu oui, et c'était bien vêtu afin de ne pas trop faire cloche au restaurant à coté d'elle et son amie.

Son regard se posa sur sa femme qui regardait autour d'elle et s'asseyait à la place de son amie. Secrètement il la trouvait bien jolie sa petite femme, particulièrement ainsi habillée pour son entretient. Cela faisait parti de ses fantasmes, à l'époque où il travaillait dans des bureaux que de faire l'amour dans les locaux avant l'arrivée des collègues. Il resta debout un peu bête espérant que ni son visage ni son début d'érection trahissent ses pensées. Sa femme lui sourit, et il se sentit un peu rougir se pensant découvert.

Elle aussi crut qu'il avait deviné son petit secret et sans plus attendre elle se leva pour aller vers la machine à café afin de masquer sa gêne.

"Mais asseyez-vous je vous en prie." lui dit-elle. Le vouvoiement le surpris et elle sût alors qu'il n'avait pas encore deviné.
"Je vous sers un café ?" ajouta-t-elle alors qu'il restait planté là. Elle s'avança vers son mari, le prit par la main et le fit asseoir derrière le bureau. Puis elle alla chercher le café, et se pencha pour le poser près de lui. D'où il était, il ne put s'empêcher de remarquer que le chemisier avait des boutons largement espacés qui laissait adorablement entrevoir la poitrine pour un observateur de biais comme c'était son cas. Se penchant un peu plus sur son mari, elle déboutonna le col de son chemisier et son cœur se mit à battre fort en voyant l'adorable poitrine de sa femme dans son petit soutien gorge blanc.
Puis sans dire un mot, et avec le sourire, elle dézippa le pantalon de son mari. Elle le regardait dans les yeux, et se délecta de le voir rougir. Sa main se posa sur son sexe à travers le tissus et elle ne put s'empêcher de baisser les yeux, étonnée de le voir déjà si dur. Son regard se replongea dans celui de son mari, et elle libéra le vit prisonnier, pour aussitôt le flatter à pleine main pour le soulager d'être resté captif du sous-vêtement. Contemplant médusé sa femme, son regard perdu dans le sien, il la vit descendre le prendre en bouche. Ses pommettes rosirent et elle ferma les yeux délicieusement gênées alors qu'elle savourait la forme et la fermeté du sexe de son mari sur sa langue. Caressant généreusement de ses mains la base elle prit soin de ne pas négliger les bourses pour que le précieux liquide lui soit offert. Puis elle remonta la main jusqu'au gland en serrant fort et se lança : Après une profonde inspiration, elle glissa le sexe jusqu'au fond de sa gorge et entrepris un va et vient qui coupa le souffle de son mari. Enlaçant le sexe qu'elle aimait tant, elle osa lui dire toute sa tendresse de ce baiser profond, alternant avec des mordillements et des mouvements de langues et de mains pour reprendre son souffle... Elle libéra sa poitrine et la lui posa sur les cuisses sans interrompre sa fellation, levant les yeux pour voir son visage et l'encourager du regard à s'oublier dans sa bouche. Elle voulait boire sa semence, le vider, le traire comme une bête qu'il était mais qu'elle aimait tant et ne lâcha rien, ne lui donnant aucun répit malgré sa mâchoire engourdie. Il était sur un petit nuage, et elle sentit sa culotte se mouiller. Il allait bientôt jouir.
Un dernier aller retour au fond de sa gorge, et il explosa dans sa bouche alors qu'elle enlaçait le gland de sa langue, pressant les bourses pour bien les vider et ne s'arrêtant surtout pas. Elle était folle elle aussi, elle désirait tant le sentir en lui mais elle avait besoin de ses mains pour lui faire la plus belle fellation qu'il ait jamais eu.... Il ne restait rien de lui, il était annihilé mais son sexe était toujours raide tellement l'excitation était forte. Alors, pour son plus grand bonheur à elle, elle retira sa culotte et releva sa jupe avant de s'asseoir sur le joli vit de son mari, et se frotta comme une folle, lui offrant sa poitrine d'habitude si sensible pour qu'il la prenne entre ses lèvres. En bon petit mari il descendit ses mains sur ses fesses pendant ce temps, et la releva pour la prendre sur le bureau. Ayant déjà jouit il savait que le temps lui était compté, mais il voulait faire de son mieux, et cela ne fut pas très difficile : elle était si excitée de l'avoir sentit jouir contre sa langue qu'elle était déjà au bord de point de non retour, et en quelques mouvements de hanches il la sentit se contracter sur son sexe de toute ses forces en gémissant. Il regretta presque d'avoir déjà jouit, car il ne l'avait jamais vu oser gémir ainsi et il savait qu'elle préférait le sentir jouir avec elle. Mais c'était trop tard, et elle ne semblait pas lui en tenir rigueur, s'abandonnant totalement les yeux fermés, serrant sa main sur celle de son mari qui était posé sur son sein. Elle jouissait a en déplacer le bureau et les crayons tombèrent, détail qui les excita encore plus...
... quand elle eut fini de jouir, elle embrassa une dernière fois le sexe de son mari et le rangea, avant de se rhabiller elle aussi, mais en lui donnant sa culotte et elle lui souffla à l'oreille : "je n'ai pas d'entretien cet après midi, tu peux la garder..." elle lui sourit et l'embrassa avant de l'attirer hors du bureau pour rejoindre son amie qui les attendaient comme convenu, au restaurant...

jeudi 14 janvier 2010

La petite fille et le dragon

Voici un texte écrit il y a fort longtemps, et dont je suis bien l'auteur - ce qui peu surprendre si vous avez lu les autres textes. De telles histoires pour enfants et contes de fées seront publiés entre deux jets de biles et de propos graveleux. Prenez-les comme entractes ou en amuse-gueule, au choix. :)


Il était une fois, Grold, un très vieux dragon, qui vivait dans sa grotte. Toute sa jeunesse, il avait écumé les terres, à la recherche de trésor à piller.

Une journée de printemps, après une sieste de quelques semaines, il se préparait à sortir se dégourdir les ailes et dévorer une vache ou deux. Alors que Grold se faufilait hors de sa tanière, il entendit comme une respiration…

Il tourna la tête, et vit une petite fille, pelotonnée dans de vieilles étoffes qu'il avait trouvé l'année passée, dans une caravane. Grold ne se souvenait pas avoir pris cette petite avec les tissus. Il tendit son long cou vers l'enfant, pour mieux la sentir.

C'est alors que la fillette se réveilla, alertée par l'odeur du dragon. En voyant cette grosse tête monstrueuse, elle se mit à hurler de toutes ses forces. Surpris par ce cri strident, Grold recula et se cogna la tête contre les stalactites de sa caverne. Ce cri résonnait sur les parois, et semblait ne jamais devoir finir. Grold battit en retraite hors de sa caverne, tant ce bruit lui faisait mal aux oreilles, et s'envola vacillant, car dans sa tête résonnait le hurlement de la petite.

Il revint dans la nuit, après avoir mangé un troupeau de chèvre, car son sommeil et ces émotions l'avaient affamé. Mais la petite était encore là. Elle allait se remettre à crier de peur, mais le vieux Grold ne voulant pas perdre ses oreilles, recula en faisant de grands gestes avec ses pattes pour demander pitié. La petite, surprise par la réaction du dragon, en oublia de crier, et elle commença à rire en voyant la tête apeurée de Grold.

Le vieux dragon, n'avait jamais entendu si belle chose. Il se demanda :

« Comment se peut-il, après toutes ses années à parcourir le monde, que je n'ai jamais découvert si beau trésor ? »

Il faut dire que les dragons n'ont pas souvent l'occasion de voir, quelqu'un heureux. Leur seule présence, suffit à faire fuir tout un village, et à attirer des paladins vociférants, comme un bon jambon attire les mouches.

Mais Grold était charmé par le son du petit rire qui résonnait dans sa caverne. Il ferma ses grands yeux de lézard pour mieux goûter au bonheur d'entendre cette enfant.

Elle se calma doucement et s'arrêta de rire, émerveillé par ce dragon. Elle s'approcha de lui, et lui demanda de sa petite voix aiguë :

« Je croyais que les dragons mangeaient les petites filles.

Grold se trouva soudain très vieux. Et pourtant il était passé à côté de tellement de chose...

« Je m'appelle Vinia, dit la petite. Et toi, tu as un nom méchant dragon ?

- Grold ! Souffla-t-il. Mais à peine avait-il prononcé son nom, que Vinia se boucha le nez. Ne voulant pas blesser son nouvel ami, elle lui caressa les naseaux, comme pour s'excuser. Mais piqué au vif, le lézard s'en alla manger un pommier.

A son retour, Vinia dormait, car il était très tard ; il retourna donc lui cueillir quelques arbres dans un verger, pour qu'elle puisse avoir à manger. Au petit matin, Grold trouva Vinia contre son cou, une pomme à peine croquée dans sa petite main. Elle était venue dormir contre lui pendant la nuit, au chaud contre le feu qui brûle dans ses entrailles.

Et aujourd'hui encore, ils vivent dans leur caverne. Vinia a jeté les vilains ossements qui jonchaient le sol, et les a remplacés par de belles plantes aux parfums enivrants. Grold se réjouit toujours d'entendre son rire sonore et si charmant ; et la nuit, il attend pour s'endormir que Vinia vienne le rejoindre, car il aime sentir battre son petit cœur contre ses écailles.

De la condition masculine moderne ( je suis misanthrope, pas misogyne 3/3 )


Avec tout ce que j'ai pu baver sur les femmes d'aujourd'hui, j'aurai été injuste de ne pas médire aussi sur les hommes. Je vais vous faire une confidence : je comprends les femmes qui ont peu d'estime pour l'homme, en voici les raisons.

Pour commencer, nous ne sommes pas foutus de nous définir sans mettre en avant des qualités réelles ou supposées dont seraient dépourvues les femmes. Exemple emblématique, la force.

C'est bien connu, l'homme est fort, pas la femme. C'est bien connu.
Non mais franchement, combien d'hommes utilisent réellement ces muscles qu'ils pensent avoir ? Je ne parle pas des sportifs, de toutes façons ils se dopent. Les autres donc. Vous trouvez que le mâle moderne se montre si musclé que cela mérite de glorifier sa force ? Entre les valises à roulettes et les commandes sur internet pour se faire livrer à domicile, on peut pas dire qu'il en fasse la démonstration. Alors, même si cette qualité est "réelle" (comprendre, oui, en moyenne les hommes sont plus musclés que les femmes), elle est OBSOLÈTE. Pourtant, elle est parmi les premières qualités mises en avant par les hommes pour se définir. Pourquoi ? Simplement parce qu'elle est la plus facile à démontrer de celles qui le valorise face à la femme. Un bras de fer, et hop. Les hommes sont toujours fiers d'être reconnus pour cette force physique, même s'ils le nient. C'est hormonale. C'est aussi la preuve que le gagnant du bras de fer a un plus gros sexe. Enfin je crois. (un pénis ça ne se muscle pas, je sais, merci.)
Dans la même veine, il y a la vitesse. Mais en grosse fainéasse qu'il est, l'homme moderne ne cherche à le démontrer qu'au volant d'une voiture, c'est bien moins fatiguant. Bien plus stupide aussi, puisqu'il ne mesure plus la vitesse à laquelle ses jambes le portent mais au mieux son habilité à conduire, domaine dans lequel il veut se convaincre qu'il doit à la taille de son pénis la victoire - cf. les travaux de psychologie sur l'usage d'objets comme extension du dit pénis. Seulement dans les faits, cela lui fait surtout prendre des risques inconsidérés s'il veut affirmer sa suprématie sur le sexe faible. D'une part les femmes qui s'intéressent à la conduite sportive ne sont pas si facile à battre, d'autre part si l'on considère leur petit nombre elles sont même plutôt bonnes et n'ont pas à rougir d'être battu vu la quantité de postulants.
J'entends d'ici certains lecteurs qui râlent... Pourtant c'est mathématique. Prenez un dé (celui à 6 faces). Attribuons un résultat arbitraire de 5 à une femme, ce qui est déjà presque le maximum. Et bien il y n'y a qu'une chance sur six qu'un homme batte ce résultat muni d'un dé. Admettons qu'il y ait 20 hommes à s'intéresser à cela, et que chacun veuillent tenter sa chance s'il sait pouvoir faire un bon score, la probabilité qu'aucun ne puisse être le champion victorieux sur la faible femme est proche de zéro. C'est con ? pas plus que d'être fier d'être du même sexe que le gagnant en étant spectateur. (ce qui vaut pour les supporters sportifs au passage, et leur fierté d'appartenir à une ville, une nation). Non content d'apprécier des qualités obsolètes, l'homme est donc fier de s'affirmer à travers sa supériorité en général, et sur la femme en particulier. C'est tout à son honneur comme nous venons de le voir.
Au passage, je suis sûr que certaines personnes pourraient définir les femmes comme étant de bonnes cuisinières et ménagères (même si pour le coup, ça dépend des femmes), mais qu'il ne doit pas y avoir grand monde pour qualifier spontanément l'homme comme étant aussi apte en cuisine ou avec un balais que la femme. En même temps ce sont des qualités bien plus utiles, il risquerait d'avoir à les utiliser une fois en couple.*
*Couple hétéro, sans jugement de valeur. Pardon aux homos de ne pas les considérer ici, mais pour donner leur revanche aux femmes dans une guerre des sexes, le couple hétéro est plus pratique à manier ^^

Bien plus loufoque que la volonté de l'homme de se définir avec des qualités le valorisant sur la femme, sa capacité à perdre de génération en génération les qualités qu'il pouvait avoir au profit de défauts. Ainsi, l'homme est de moins en moins attentionné (ils ne l'étaient déjà pas tous, mais ils le sont encore moins), protecteur et capable de don de soi pour sa famille notamment. À la place, il devient brouillon, douillet, pleurnichard et plus lâche que ses ancêtres. Belle performance pour celui qui aime être le plus rapide.

... alors je ne sais pas pourquoi, mais je me sens fatigué d'être un homme d'un seul coup, et je vais m'arrêter lâchement dans mes digressions, pour aller me reposer. Au moins dans mes rêves, j'ai une grosse Mustang GT.

La new-yorkaise ( je suis misanthrope, pas misogyne 2/3 )


Continuons notre petite série d'articles misogynes.
Je vous évoquais dans le précédent un type de femme, la new-yorkaise. Étendons-nous sur elle si je puis dire, en gardant à l'esprit qu'elle préfère être au-dessus.

Gardons-nous également d'oublier qu'il ne s'agit là que d'un stéréotype. Grossier qui plus est, et véhiculé essentiellement par les médias, ou plus exactement de ma perception de ceux-ci, mal digérée et régurgitée pour dépeindre la trentenaire occidentale & urbaine. Enfin un certain type, celui que l'on retient. Nous délaisserons donc la chômeuse quadragénaire abimée par le temps, le tabac et par son mari alcoolique, au profit d'une femme plus charismatique. L'être humain en détresse n'est pas super vendeur s'il n'est pas fuckable (sexy).
...Si vous n'avez pas aimé l'article précédent, Grognasserie, machisme et autres joyeusetés des rapports humains, vous n'apprécierez pas d'avantage celui-ci.

Cette new-yorkaise donc, qui est-elle ?
Vivre dans la ville qui ne dort jamais et être une femme trentenaire ne sont pas des conditions sine qua non. Du moins être une femme adulte, ni trop jeune, ni trop vieille, est préférable.
Concrètement la "new-yorkaise" type est active et dynamique, indépendante, affichant son célibat et son émancipation sexuelle avec fierté voir arrogance. Ayant laissé sur le bord de la route sa candeur pour aller se confronter avec le monde du travail, la new-yorkaise est une battante. Elle n'a certes pas gagné toutes ses batailles, mais a su développer rapidement un cynisme dont elle abreuve ses collègues à la pause café et ses fréquentations en soirée. Bosseuse carriériste, elle n'hésite d'ailleurs jamais à affiner son réseau social, saisissant la moindre opportunité pour participer à des réunions improvisées blablatoires et hautement productives, ou à twitter les évènements trépidants qu'elle vit. À noter qu'elle peut par snobisme mépriser ce qui n'est pas hype ou est devenu has been, et a forcément un avis sur ce qui l'est (hype = tendance).
Ainsi il est commun qu'elle méprise Facebook devenu trop populeux et par conséquent pas assez sélect. Avoir fessebouque comme ce con du second qui en parlait dans l'ascenseur ? Clairement pas non !

La façade, les actes, autant que l'avis lui apparaissent cruciaux. Autrement formulé, les apparences ne lui suffisent pas, il faut pratiquer et communiquer sur soi. Ou encore, être expérimentée, dynamique et savoir se vendre. Savoir se vendre, donc ne pas coucher pour progresser, ou alors surtout que cela ne se sache pas ! Forcément : la new-yorkaise est compétente et sait faire valoir ses qualités, donc pas besoin de passer à la casserole, ce serait une terrible faute de goût digne une jeune provinciale. cqfd.
Oui il se trouve que la new-yorkaise n'est pas ou n'est plus une jeune provinciale. Je vous le disais, on ne la rencontre que dans les métropoles les plus porteuses professionnellement. On l'y croise aisément, arpentant le macadam ou dans le métro. Son mode de vie lui évite de faire du sport en salle pour entretenir une ligne élancée... si sa génétique ou sa gourmandise ne joue pas en sa défaveur.
Il existe aussi des provinciales aux allures de new-yorkaise. Contraintes de se déplacer dans des citadines de part la médiocrité des transports en communs régionaux, cela complique considérablement la donne pondérale du fait de l'absence de marche aux changements de métros.

Autre trait notable, la new-yorkaise, peu encline à se laisser marcher sur les pieds, n'accepte pas facilement les concessions et n'hésite pas à le faire savoir même si elle se prétend ouverte d'esprit, voir affranchie de tous préjugés - elle est bien trop intelligente pour en avoir. En fait, elle confond compromis et concession.

Avenante, sûr d'elle et d'une allure altière lui conférant le charme de ce qui est inaccessible, elle parvient à s'attirer les grâces de tous ceux qui n'ont pas perçu la tromperie. Car il y a tromperie.
D'une part, la new-yorkaise n'a rien d'inaccessible puisqu'elle jouit de son émancipation. D'autre part, son détachement n'est qu'une barrière pour éviter les blessures de l'échec, et la dépression "saisonnière" n'est jamais très loin.

Quoiqu'il en soit elle a l'image d'une femme forte, charismatique. La femme, comme elle est parfois chantée depuis les années 80, à ceci près qu'elle n'essaye plus de faire un bébé toute seule - cela entraverait sa liberté, et en cette période de crise... Elle préfère manger japonais plutôt que Mac Do', ce qui lui évite d'être tentée en présence des têtes blondes et hurlantes de l'aire de jeu. Elle pense à tout en effet. Enfin, surtout aux conséquences.

Bref, la new-yorkaise est aussi adorable qu'exaspérante une fois que l'on a cerné son mode de fonctionnement.

De mon point de vue, son principal problème est d'avoir développé des défauts plutôt masculins en convoitant les rangs de pouvoir des hommes. Excès de combativité, égoïsme, hyper-activité hormonale en quelque sorte.
Pour autant, elle conserve les défauts plutôt féminins inhérents à sa condition de femme. Ainsi sa sensibilité n'est jamais loin la contraignant à un travail sur soi pour éviter crises de nerfs et dépressions. Séances chez son psy, bouteilles de vin avec les copines ou soirée chocolat sur le canapé, sont autant de remèdes auxquels elle s'adonne pour retrouver son self-control. Néanmoins, elle sera toujours plus angoissée à l'idée de prendre le dernier métro que ne l'est la gent masculine.

Principal prix qu'elle doit payer : sa difficulté à s'impliquer sentimentalement. Une relation amoureuse suivie - où elle devrait s'investir - est un frein à sa carrière professionnel. De plus les hommes sont si peu autonomes sans une femme pour les seconder, qu'ils sont de vrais boulets. La new-yorkaise a une nette tendance à la misandrie, faute d'accepter l'homme autrement que pour des critères de performance / rapport de forces, ou de satisfaction personnelle qu'il lui apporte.

En somme la new-yorkaise est un homme en pire dans bien des domaines. De là à dire que c'est une des raisons de son charme exaspérant il n'y a qu'un pas, puisqu'il paraît - si l'on en croit certains spécialistes- que chaque homme recèle en lui une homosexualité latente.
Sûre de ses charmes et de ses qualités (pugnacité, opiniâtreté, méthodique et multitâches), elle n'hésite pas à penser qu'elle est supérieure à l'homme et peut s'en passer. C'est pas faux. Mais ce n'est pas une raison pour le montrer.
Elle a mis de coté la compassion discrète qu'avaient jusqu'alors les femmes pour les hommes et leurs nombreux travers. Dommage dirais-je, mais c'est un point de vue masculin.

(promis, le prochain article sera sur la condition du mâle moderne et du peu de tendresse que j'en éprouve.)

Grognasserie, machisme et autres joyeusetés des rapports humains. ( je suis misanthrope, pas misogyne 1/3 )


Parlons peu, parlons bien, le texte qui va suivre risque de vous fâcher autant que de vous faire sourire. Mais souvenez-vous que je l'écris avec légèreté, ne le rendez pas plus sérieux qu'il ne l'est.


Galanterie oblige, honneur à vous mesdames ! Laissez-moi vous dépeindre et vous catégoriser. Je sais que vous a-do-rez cela. Si si, ne dites point le contraire, sans quoi vous ne seriez pas si friandes des tests de la presse féminine.

La gallinacée
Légère et sonore, on l'entend rire de tout et de rien, avec un temps de retard plus ou moins marqué suivant que ce trait soit très ou peu prononcé. Le son libéré alors peut être retranscrit par "hi hi hi hi hi" s'il n'est pas simplement pouffer. D'où l'autre nom plus commun qui lui est donné : la pouf.
Elle affectionne d'être en groupe avec d'autres gallinacées. Elle aime aussi s'attirer les regards masculins des meilleurs reproducteurs, et ce indépendamment du fait de se donner à eux ou non. Du reste comme vous le constaterez dans cet écrit, la sexualité n'est pas déterminante pour dissocier les catégories décrites ici. N'en déplaise à celles qui ne se reconnaissent pas parmi les gallinacées, celles-ci ne sont pas plus marie-couche-toi-là que les autres.

La grognasse
Si vous êtes une femme, et que vous n'êtes ni une gallinacé ni divertie par ces lignes alors que vous les lisez pourtant jusqu'ici, il y a de bonnes chances pour que vous soyez une grognasse. La bonne nouvelle c'est que vous n'êtes pas seules dans ce cas. D'ailleurs la plupart des femmes sont des grognasses, et ce "plupart" augmente d'autant plus avec l'âge. La preuve : bon nombre d'entre vous mesdames ne rient pas du tout en me lisant... - comment ça c'est pas une preuve ?
A noter que la new-yorkaise est une variante de grognasse. Je développerai peut-être un jour car elle mérite d'avoir son article, mais retenez juste qu'elle ne doit pas être confondue avec la subreptice.

La subreptice
Clairement, c'est une sorte d'outsider. Elle est rare et sait faire preuve de bien plus d'esprit que les autres femmes, mais aussi que la plupart des hommes ce qui force le respect. Attention elle ne doit pas être confondu avec celles qui utilisent l'humour ou lancent des piques pour se faire remarquer. Par ailleurs, elle n'est pas toujours facile à distinguer, car de l'une à l'autre la subreption est affichée façon one-woman-show ou plus réservée, presque timide ou parfois un coté pince-sans-rire. Regardez bien autour de vous, vous verrez ce que je veux dire en les trouvant. (elles ne sont pas si rares non plus).


Mais me direz-vous : et la mangeuse d'homme ? (alors que j'ai déjà en partie répondu), la vénale ? la timide ? la soumise ? En fait j'ai fait le choix de ne pas étiqueter ici les catégories dont l'appartenance découle d'une façon trop évidente de la sexualité, de l'argent, de la religion et des "traumas" de la petite enfance. La raison en est que même si ces traits ont un impact lourd sur le comportement, ils sont trop assujettis au poids social, à la culture du milieu dans lequel on baigne. Pire, ils ne dissocient pas assez les différences homme / femme, ce qui n'est pas drôle du tout. :)


Donc, les hommes à présent.

Le macho
Ce n'est pas que je veuille esquiver sa description, mais est-il besoin de le définir ? Non, vous en conviendrez. Suivant donc !

L'enfant
Les hommes enfants sont assez communs, dans notre société tout particulièrement, alors que les femmes enfants tiennent plus du trouble de la personnalité (d'où l'absence pour elles de ce groupe).
Il est tentant de faire précipitamment le rapprochement entre l'enfant et ce qui serait alors son pendant féminin, la gallinacée. Cependant outre une certaine candeur naïve, ces deux groupes n'ont pas grand chose en commun.
Déjà, l'enfant ne glousse pas. Mais, chose bien plus intéressante, il cherche à retrouver / maintenir le lien avec son enfance, alors que globalement la gallinacée est soit une adolescente qui se prend pour une lady, soit une femme qui se comporte comme une jeunesse encore fraîche. Oui je sais, j'aurai pu l'écrire d'amblé dans le passage sur la dite gallinacée. Cependant j'ai préféré le maintenir ici, ce qui valorise le sexisme de ce texte. Et puis du reste, n'est-il pas dans la nature des femmes que de mettre leur grain de sel partout ?

L'extraterrestre
Toujours dans la lune, il consacre chaque seconde de libre à ses rêveries. Lorsque ce n'est pas le cas, elles se rappellent à lui malgré tout. Et des passions auxquelles réfléchir, l'extraterrestre en a. Mais toujours cérébrales. Suivant ses occupations, les anglophones l'appellent nerd ou geek, mais poètes et artistes qui délaissent tous ce qu'ils considèrent terre-à-terre sont aussi des extraterrestres pour le terrien lambda.

Le gentleman
C'est une catégorie en voie d'extinction, mais on en trouve encore à savoir protéger le sexe faible sans arrières pensées ni volonté de se mettre en valeur. On pourrait penser que c'est la catégorie favorite des femmes. C'est en partie vrai. En partie seulement car certaines préfèrent ouvertement les machos, d'autres se satisfont très bien de l'ascendant qu'elles ont sur un homme resté un enfant.
Et là, vous me dites : "et la lady ? il y a le gentleman mais pas la lady ?!" ... Honnêtement, il n'y en a pas ou plus assez pour en faire une catégorie, excusez moi. (pataper) ^^


... C'est tout pour aujourd'hui ! :)

En attendant Godot


Attendu que mon éditorialiste est à la bourre – ouais, j'ai un éditorialiste – il n'y a toujours pas, à l'heure de la publication des premiers textes, sa petite note joyeuse qui devait vous expliquer pourquoi vous ne devriez pas lire mon blog et repartir travailler.

J'espère néanmoins qu'il ne tardera pas trop, et que vous n'aurez pas perdu un œil en me lisant.