mardi 18 juin 2013

Consummation

Civilisation de la consommation, civilisation qui se consume.
Alors qu'il n'y a pas si longtemps l'on produisait ce que l'on consomme, y compris dans les rares moments de temps libre et de divertissement, aujourd'hui l'on ingurgite de plus en plus et l'on sait créer de moins en moins.
Avant alors que pour s'amuser l'on jouait soi-même de la musique, et l'on fabriquait ses propres jouets de fortune, l'on en est réduit à devoir compter sur ce dont la grande distribution nous abreuve, tels des canards gavés en batterie.
Notre société peut-elle y survivre ? Je ne crois pas.

dimanche 16 juin 2013

Extrait

J'ai souvenir d'une analyse de sociologue qui expliquait fort bien que les chaînes publiques ne doivent surtout pas être trop spécialisées ( même si depuis son explication déjà lointaine, elles le sont devenues un peu en se partageant le travail. )

En gros sa réflexion est que les médias généralistes ont à l'échelle de la société un rôle de lien social. Une série comme les experts, le JT bien sûr, le film du dimanche, des émissions comme des racines et des ailes.. un évènement sportif, autant de références culturelles et d'actualités communes pour des gens d'horizons très divers et de toutes les classes sociaux culturelles. Autant de sujets de conversations et de goûts communs développés potentiellement, et ce malgré l'âge et les revenus, etc.
Bref cela participe à la cohésion sociale : une langue, des références communes, des goûts partagés.

À contrario trop d'émissions élitistes ou simplement trop ciblées morcellent la culture et accentuent l'incompréhension entre les gens avec de moins en moins de choses à se dire. ... et ne rien avoir à échanger c'est le premier pas vers le conflit. D'où le fait que la télévision publique doit, même si elle n'est pas la seule, proposer en premier lieu des émissions intéressant le plus grand nombre, sans perdre de vue la valeur culturelle et l'information certes, mais avec des spectateurs.