mercredi 17 novembre 2010

Dur réveil

Se réveiller un jour sans ses jambes. Voilà un peu la sensation que me provoque ma brutale prise de conscience de vieillir. Dois-je en tirer un constat pour autant ? Rien de moins sûr en fait. Possible aussi que cela soit vécu par tout le monde mais avec plus de pudeur. Mais la pudeur parfois fait défaut, lorsque l'on ressent trop vivement les choses.
Alors, comment est-ce possible de se réveiller de dix ans de vie comme s'il s'agissait de dix mois ?

La routine d'une vie simple, parfois triste parfois belle, le plus souvent pleine de trois fois rien. Fini le rythme effréné des années estudiantines passées à courir après le temps, et me voilà déjà dix ans plus tard. Rien de dramatique si ce n'est le sentiment de n'en avoir rien fait, même si ce n'est pas tout à fait exact. Mais ne pas avoir fait assez alors qu'il semble trop tard pour en profiter.
Demain, je serai peut-être à mon prochain réveil incapable de marcher alors que je voudrai courir.