mardi 20 janvier 2015

Après Charlie, ces spam qui "dénoncent"


 

Un SPAM de plus,

No comment !!
Rassembler, Transmettre, Soutenir
Merci à une Amie de la page pour ce partage et pour son soutien à nos Soldats. (à méditer)

10 soldats français sont morts au Mali
> > > 12 soldats français sont morts en Irak
> > > 27 soldats français sont morts en Côte d'Ivoire
> > > 89 soldats français sont morts en Afghanistan
> > > 116 soldats français sont morts en Yougoslavie
> > > 156 soldats français sont morts au Tchad
> > > 158 soldats français sont morts au Liban.
> > > Et d'autres malheureusement dans d'autres opérations extérieures

Il n'y aura jamais 3 000 000 de Français qui défileront pour eux dans les rues et certains de ceux qui défilaient hier demandent même la suppression du défilé militaire du 14 juillet.

Et qu'on ne nous réponde pas qu'eux, c'est normal, c'est leur métier, ils ont signé pour. Les journalistes de Charlie Hebdo aussi auraient pu faire un autre métier, dans un autre journal et en caricaturant sur d'autres sujets. Ils ont choisi de le faire en connaissant les risques et en persistant malgré les menaces.
> > > Les journalistes de Charlie Hebdo sont morts parce qu'ils défendaient des valeurs qu'ils pensaient justes. Les militaires français qui tombent dans l'anonymat le plus complet, voire dans le mépris de ceux qui sont inconsolables pour Charlie Hebdo, le font aussi et depuis longtemps.

Nos Soldats sont avec les Policiers et les Gendarmes, les vrais garants de NOTRE liberté d'expression.

 
(je vous ai épargné la mise en page "transfert" et la mise en valeur des dernières lignes dans le courrier d'origine)

Donc ma réponse,
Ce n'est pas tout à fait exact. Pour ainsi dire, c'est même faux.

Policiers et soldats nous défendent, mais ne défendent pas notre liberté d'expression.
- Les premiers participent à défendre la sécurité intérieure et donc la stabilité du pays (stabilité assurée aussi par l'éducation et la santé notamment).
- Les seconds défendent nos terres face à une autre armée, et lorsqu'il n'y a pas de guerre, aident les premiers.

Mais aucun des deux n'a jamais eu pour mission la défense de nos libertés individuelles ou collectives à nous exprimer. La grande muette n'a jamais été la pour ça, et la police ne lèvera pas le petit doigt si vous allez dans un commissariat vous plaindre qu'un inconnu vous a dit de la fermer lorsque vous critiquiez sa religion.
En outre, policiers et militaires, exercent une fonction qui les place de fait, au contact du danger. C'est de base, c'est comme ça. Comme les pompiers (qui sont des militaires du reste). Il en découle qu'ils ne sont pas des civils, et apprennent à utiliser une arme, qu'ils sont autorisés le cas échéant à utiliser et avec laquelle ils peuvent tuer.

Contrairement aux journalistes.

Le journaliste est un civil, il n'a aucune arme et ne tue personne – même si les mots peuvent blesser.
Face à la violence, il est sans défense.
Il est comme vous, comme moi, sauf qu'il signe ce qu'il écrit et qu'il risque un procès ou d'être exécuté sans sommation s'il dérange par ce qu'il dit ce qu'il pense.

Aussi, ce n'est pas que je n'ai aucune émotion pour ceux qui risquent leur vie au quotidien pour nous, mais j'en ai une particulière, pour ceux qui, simples civils, osent signer de leur nom un travail de critique et de réflexion, s'exposant ainsi publiquement à la folie meurtrière des fanatiques.

Donc rien à voir. Parce que vouloir faire taire Charlie Hebdo au nom d'une religion, c'est vouloir tuer la république laïque pour la transformer en théocratie, et nous contraindre à vivre à genoux et nous convertir. C'est s'en rendre à chacun d'entre nous, Français respectueux de notre devise : Liberté, Égalité, Fraternité. Liberté pour tous, et non pour quelques uns, égalité entre tous, sans certains plus égaux que d'autres, et enfin fraternité entre nous, même si nous ne nous aimons pas toujours, car la fraternité entre potes ou collègues c'est pas de la fraternité c'est de la camaraderie.

Aussi je me permets de dénoncer cet amalgame, qui voudrait minorer la mort de journalistes Français dans notre capitale, parce que précisément, cela dépasse de beaucoup la mort de quelques hommes. Des hommes et des femmes, il en meurt tous les jours malheureusement. Mais là, c'est beaucoup plus : c'est le droit de critiquer et de dire « je ne crois pas en ton dieu ».
(au passage on notera que certains politiques se sont montrés incapable de dépasser les clivages partisans, et ont refusé comme des mioches de 6 ans de défiler derrière le président de la République comme s'il n'était pas le leur. Et bien si, n'en déplaise à ses détracteurs, nous n'avons qu'un président, et cela se respecte, même si on n'est pas d'accord avec lui. C'est aussi ça la république : avoir le droit de dire que l'on n'est pas d'accord avec le président, mais répondre présent quand il le demande, sans exiger d'avoir une invitation nominative).

Besancenot, Mélanchon, Marine, même combat => incapables de faire preuve d'unité nationale ne serait-ce qu'une journée = aucun sens des responsabilités.
Le pompon revenant à Marine Le Pen, dont la réaction fut celle d'une enfant de six ans : le président Hollande lui dit que tout le monde peut venir, mais elle ne participe pas à la capitale mais dans son coin, exigeant une invitation nominative. Voilà son attitude capricieuse, frivole en la circonstance, qui démontre son incapacité totale à occuper un poste à responsabilités. J'invite le lepéniste qui passerait par ici à bien y réfléchir la prochaine fois qu'il ira voter.

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